Le PSG battu pour la première fois de la saison en championnat, à quatre jours du match contre Arsenal en Ligue des champions

Les pessimistes y verront un mauvais présage, les optimistes parleront d’une piqûre de rappel. A quatre jours de sa demi-finale aller de Ligue des champions face à Arsenal, le Paris Saint-Germain (PSG) a chuté à domicile (1-3) face à Nice en ouverture de la 31e journée de Ligue 1, vendredi 25 avril, et a perdu son invincibilité en championnat.

Le compteur de l’équipe de Luis Enrique, déjà sacrée championne de France, s’arrête donc à trente matchs consécutifs sans défaite depuis le début du championnat, ce qui empêche le club parisien de battre le record d’invincibilité de Nantes, de trente-deux rencontres, établi lors de la saison 1994-1995.

Face à Nice, l’entraîneur espagnol a pourtant aligné son équipe type, remisant la tentation de faire tourner son effectif, en baisse de régime depuis un mois, juste avant l’échéance européenne cruciale de mardi. Mais ni le capitaine Marquinhos ni le trio d’attaque Kvaratskhelia-Dembélé-Doué n’ont permis au PSG d’éviter cette défaite.

Pour sa première titularisation de la saison, le milieu niçois Morgan Sanson, absent sept mois à cause d’une fracture à la cheville, revenu à la compétition en mars, a inscrit un doublé. Bien aidé par les multiples arrêts de Marcin Bulka, son gardien, homme du match, Nice a réalisé l’exploit derrière lequel couraient toutes les équipes de Ligue 1 cette saison.

Luis Enrique « pas du tout inquiet »

Pour le PSG, cette répétition générale n’est certainement pas celle imaginée à quatre jours d’affronter Arsenal.

« Je ne suis pas du tout inquiet », a affirmé Luis Enrique, en conférence de presse, après la défaite. « Quand on a une équipe qui ne se pose pas de question, qui joue pour attaquer, qui presse immédiatement, qui court sans arrêt… si Nice ne crée pas ses occasions, si son gardien fait des arrêts incroyables… ça fait partie du football. Je l’accepte », a-t-il avancé, expliquant que son équipe méritait de gagner.

En première période, Paris a eu 73 % de possession de balle, a campé dans la surface niçoise et obtenu dix occasions. Acculés dans leur camp, incapables de se défaire du contre-pressing parisien, remis uniquement aux cinq arrêts de leur gardien de but polonais pour rester en vie, les Aiglons ont profité de leur seule occasion du premier acte pour ouvrir le score. A la 34e minute, sorti de nulle part, Badredine Bouanani a glissé un ballon à ras de terre au point de penalty et entre les deux défenseurs centraux parisiens pour Sanson, parti dans le trou et qui a trompé Gianluigi Donnarumma en plaçant son tir sous le portier italien (1-0).

Et si Fabian Ruiz, grâce à une passe majestueuse d’Ousmane Dembélé, de nouveau muet devant le but, a permis à Paris de refaire son retard avant la mi-temps (1-1, 41e), l’embellie parisienne n’aura finalement pas duré. Dès la reprise du jeu, Sanson s’est glissé entre Marquinhos et Achraf Hakimi pour reprendre de volée un centre de Jonathan Clauss (2-1, 46e) et a donné un avantage définitif à Nice.

Marcin Bulka impérial jusqu’au bout

Beaucoup moins incisif qu’en première période, Paris a toutefois repris le monopole du ballon, en ralentissant son rythme au fur et à mesure que le match avançait. Nice en a profité pour se mettre définitivement à l’abri grâce à un coup franc d’Hicham Boudaoui repris de la tête par Youssouf Ndayishimiye (3-1, 70e).

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Mené de deux buts, le PSG a tenté de réagir avant de baisser pavillon, dégoûté par un Marcin Bulka en feu et auteur de deux nouveaux sublimes arrêts au tout début du temps additionnel puis d’un troisième face à Bradley Barcola (94e).

« Si quelqu’un me promettait une qualification pour la finale de C1 contre une défaite contre Nice, je signerais immédiatement », avait affirmé Luis Enrique en conférence de presse, jeudi, avant Nice. Paris espère désormais que promesse lui a été faite.

Le Monde avec AFP

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